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Lancement du Résumé Genre du Rapport mondial de suivi sur l’EPT - Publiée le 06/11/2015

  
  


© Unesco/K. Redman
Un nouveau Rapport sur le genre compilé par l’équipe du Rapport mondial de suivi sur l’EPT (GMR) a été lancé lors d’un événement parallèle à l’occasion de la 38e session de la Conférence générale de l’UNESCO, le 4 novembre. Des ministres, notamment S. Exc. Mme Marta Lafuente, Ministre de l’Éducation du Paraguay, et S. Exc. Mme Ali Mariama Elhadj Ibrahim, Ministre de l’Éducation, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales du Niger, sont intervenus durant l’événement.
La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a déclaré : « Le développement durable a un visage, et c’est celui d’une petite fille de 12 ans qui va à l’école dans un environnement sûr. Éduquer une fille, c’est éduquer une nation. L’autonomisation des filles et des femmes est au cœur du nouveau programme de développement durable, et représente l’un des leviers les plus importants dont nous disposions.

« L’éducation entraîne un effet de ricochet qui change indubitablement le monde pour le meilleur. Nous nous sommes récemment fixé un nouvel agenda ambitieux pour créer un avenir durable. Le succès de cette entreprise est simplement impossible sans des filles, des jeunes femmes et des mères éduquées et autonomes ».

Participant au lancement, la Ministre de l’Éducation, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales du Niger, S. Exc. Mme Ali Mariama Elhadj Ibrahim, a indiqué que son pays allait construire des écoles rurales pour permettre aux filles de poursuivre leur éducation jusqu’au niveau secondaire, et qu’il avait élaboré de nouvelles politiques pour encourager les chefs culturels et communautaires à inciter les filles à aller à l’école et à y rester.

« Quand les parents sont analphabètes, le foyer est analphabète. En mettant l’accent sur l’éducation et l’apprentissage des jeunes, nous ne devrions pas oublier l’éducation et l’apprentissage des adultes », a-t-elle déclaré.

« Le défi de l’égalité des genres est un défi culturel – pour changer le statu quo et apprendre à se voir différemment les uns les autres », a indiqué S. Exc. Mme Marta Lafuente, Ministre de l’Éducation du Paraguay.

L’Ambassadrice et Déléguée permanente des États-Unis d’Amérique auprès de l’UNESCO, S. Exc. Mme Crystal Nix-Hines, a déclaré aux participants : « Il n’existe pas de changement plus transformateur pour le développement que celui qui consiste à améliorer l’éducation des filles. Nous devons faire de notre mieux pour cette génération ».

Le rapport indique que, bien que l’objectif n’ait pas été atteint par tous, les progrès accomplis en faveur de la parité entre les sexes représentent l’un des plus grands succès de l’éducation depuis 2000. Le nombre de pays ayant atteint l’objectif de la parité entre les sexes, à la fois aux niveaux primaire et secondaire, est passé de 36 à 62 depuis 2000. Bien que 62 millions de filles soient toujours privées de leur droit fondamental à l’éducation, le nombre de filles non scolarisées a chuté de 52 millions au cours des 15 dernières années. Néanmoins, de nombreuses difficultés persistent : les écarts entre les sexes se creusent à chaque cycle du système éducatif, et les filles les plus pauvres sont toujours les plus largement défavorisées.

Aaron Benavot, Directeur du Rapport mondial de suivi sur l’EPT, a indiqué : « En l’absence d’autres moyens pour mesurer l’égalité des genres, nous nous sommes attachés à avoir le même nombre de garçons et de filles à l’école. Mais nous n’y arriverons jamais si nous ne nous attaquons pas aux causes de ce déséquilibre : les barrières sociales et les normes sociales discriminatoires profondément ancrées. Jusqu’à ce que nous commencions à envisager l’égalité comme un concept beaucoup plus large, les filles et les jeunes femmes ne pourront jamais tirer le meilleur profit de l’éducation ».

Parallèlement au Rapport, l’équipe du GMR a produit un outil interactif en ligne pour illustrer les larges écarts entre les sexes dans différents contextes. On y voit, par exemple, qu’en Afrique subsaharienne, les filles les plus pauvres sont près de neuf fois plus susceptibles de n’avoir jamais été à l’école que les garçons les plus riches. Dans les États arabes, parmi les filles les plus pauvres, une sur cinq n’a jamais été à l’école, contre un garçon sur dix parmi les garçons les plus pauvres. En Amérique latine et aux Caraïbes, les garçons sont défavorisés : 55 % d’entre eux achèvent le premier cycle du secondaire, contre 63 % des filles des régions rurales.

 

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