Un réseau des femmes de médias invite l’espace médiatique ivoirien à un réflexe genre - Publiée le 26/05/2015
Forte de quatre chapitres et quatorze articles, la charte ivoirienne sur la représentativité des femmes dans les medias et leur place dans les institutions médiatiques a été signée et présentée officiellement à l’ensemble des acteurs des medias, le jeudi 21 mai 2015, à la maison de la presse à Abidjan-Plateau. La naissance de cette charte est le fruit d’un long processus de monitoring d’une bonne partie de la presse ivoirienne initié par le Réseau des Femmes Journalistes et Professionnelles de la communication de Côte d’Ivoire (REFJPCI),en synergie avec bien d’autres partenaires.
La charte ivoirienne sur la représentativité des femmes dans les medias et leur place dans les institutions médiatiques est inspirée de la convention internationale des droits de l’homme et de la charte pour l’amélioration de l’image de la femme dans les medias au Niger, a en croire Zio Moussa, président de l’Olped, qui a présenté le processus de l’élaboration de la charte ivoirienne. L’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO), partenaire intellectuel, technique et financier a pris une part importante dans l’élaboration de ladite charte. « Il ne faut pas féminiser l’espace médiatique mais le genderiser », a précisé Mme Diana Senghor, directrice générale de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO). Rappelant ainsi qu’il est important de promouvoir les droits des femmes, en général, ceux des femmes dans les institutions médiatiques, en particulier. Promouvoir le leadership, combattre les stéréotypes et les discriminations à l’égard des femmes.
C’est justement pour cette raison qu’a vu le jour la charte pour une meilleure représentation des femmes dans les contenus et institutions médiatiques de Côte d’Ivoire, a indiqué Agnès Kraidy, présidente du Réseau des Femmes Journalistes et Professionnelles de la communication de Côte d’Ivoire (REFJPCI). « La charte a pour but de lutter pour un meilleur traitement de l’image de la femme et leur forte représentativité dans les médias…Il s’agit donc pour nous femmes des medias, soutenues par l’Olped, l’Unesco, Panos, les organisations des medias et aussi par les organes de régulation comme le Cnp et la Haca, à faire en sorte que désormais dans les medias les journalistes puissent avoir le reflexe genre », nous a confié la première responsable du REFJPCI. Agnès Kraidy n’a pas manqué d’engager les acteurs du secteur médiatique à appliquer la charte ivoirienne sur la représentativité des femmes dans les medias et leur place dans les institutions médiatiques. La cérémonie de lancement officiel a permis à des responsables issus du monde des médias, de la société civile, des institutions et des organisations non gouvernementales (ONG), de signer la charte. Les signataires, au nombre de 21, sont issus des entreprises éditrices de journaux, des organes de presse, des institutions nationales et internationales, de la société civile et des ONG.
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